Des pratiques organisationnelles saines sont essentielles pour obtenir les changements que nous souhaitons en faveur des droits humains.
En 2013, le Conseil international d’Amnesty International a décidé de créer les normes de base. Celles-ci existent pour renforcer la santé organisationnelle de toutes les entités d’Amnesty, y compris du Secrétariat international. Dix ans plus tard, au vu des nombreux changements intervenus dans l’environnement externe comme dans le paysage interne d’Amnesty, les normes de base ont été réexaminées et mises à jour en consultation avec le mouvement. En 2022, l’Assemblée mondiale a décidé d’intégrer les normes de base dans un cadre de reddition de comptes et d’apporter de la clarté en ce qui concerne les indicateurs de réussite minimum pour chacune des normes et les indicateurs de réussite complémentaires. Un groupe de travail constitué de représentant·e·s d’entités nationales et du Secrétariat international a contribué à finaliser les normes actualisées et le processus d’auto-évaluation. Une version pilote de l’évaluation des normes actualisée a été lancée en juillet 2023. Les normes de base sont divisées en quatre catégories au sein du cadre de reddition de comptes :
Les normes se présentent sous la forme de la description d’une entité leur étant conforme en tous points. Le respect de critères minimums est obligatoire et n’est soumis qu’à une seule réserve, selon laquelle, en cas d’incompatibilité entre une norme de base et le droit local, l’entité d’Amnesty International doit s’approcher au maximum du respect de cette norme dans la mesure de ce que permet la loi. L’objectif des normes de base est de réfléchir à la santé organisationnelle de nos entités et de faire des plans pour renforcer chaque catégorie par le biais d’évaluations, de discussions sur les résultats, d’apprentissages et de prises de décisions dans les domaines prioritaires. Pour tout cela, l’équipe Renforcement du mouvement est en mesure de proposer des conseils et des solutions de renforcement des capacités dans toutes les régions.
Les normes de base actualisées constituent une auto-évaluation qui a lieu tous les deux ans et dont les résultats sont publiés dans le rapport sur l’impact du mouvement diffusé auprès de l’Assemblée mondiale. Les bureaux exécutifs de chaque entité doivent veiller à ce que cette auto-évaluation soit réalisée dans les délais ; ils doivent accomplir ce travail en collaboration avec le directeur/la directrice de l’entité. Naturellement, ils devront consulter le personnel, car c’est ce dernier qui pourra fournir les réponses dont ils ont besoin et des éléments à l’appui de leurs réponses.
Le respect des normes de base nous permettra de conforter notre sentiment d’appartenance à « Amnesty, un seul mouvement », de nous rendre mutuellement des comptes et de promouvoir la bonne gouvernance afin de faire de notre mieux pour renforcer notre impact sur les droits humains et stimuler la croissance. Pour en savoir plus, veuillez consulter les documents sur les procédures actualisées.
Si vous n’avez pas reçu le lien vers l’enquête d’auto-évaluation en ligne 2023, veuillez envoyer un courriel à core.standards@amnesty.org.
L’interlocuteur·trice concernant les normes de base dans chaque entité (par ex. : directeur·trice / président·e du bureau exécutif) doit se familiariser avec l’ensemble à jour des normes et indicateurs (en annexe) et prendre connaissance des lignes directrices et des questions d’évaluation avant de répondre à ces dernières. Les identifiants de connexion à l’évaluation seront envoyés à tous·tes les directeurs·trices d’entités nationales. Chaque entité doit adresser une seule évaluation. Les parties intéressées au sein de l’entité doivent s’impliquer dans ce processus d’auto-évaluation à la mesure des capacités de l’entité. Nous conseillons de charger un·e membre de l’entité de recueillir toutes les réponses afin de faciliter le remplissage du questionnaire en ligne. Afin de compiler les réponses, l’entité peut organiser des réunions ou des ateliers de réflexion avec plusieurs parties intéressées.
Nous recommandons qu’à tout le moins, le/la président·e de l’entité s’entretienne avec le/la directeur·trice ou l’interlocuteur·trice désigné·e concernant les normes de base pour discuter des questions d’évaluation. Tous·tes les membres du bureau exécutif devraient s’impliquer pour répondre aux questions relatives aux normes de gouvernance et de direction. Dans l’idéal, ils/elles devraient aussi apporter leur contribution aux questions en rapport avec les normes de santé organisationnelle, mais il est impératif que le/la directeur·trice et le personnel en charge des différentes politiques liées à la santé organisationnelle soient impliqué·e·s, possiblement en collaborant avec une personne désignée, comme le/la président·e. Les questions concernant les normes de finances et de croissance doivent être traitées par un·e membre du bureau désigné·e (par ex. : trésorier·ère) et les membres de la direction concerné·e·s (par ex. : directeur·trice ou responsable des finances le cas échéant). Aller plus loin
Bien que certaines parties de l’évaluation puissent être complétées par différentes personnes, notez qu’il n’y aura qu’un seul identifiant par entité. Chaque entité doit veiller à la confidentialité de son identifiant et n’utiliser que celui qui lui aura été communiqué. Les entités doivent donc trouver un moyen de coordonner les différentes parties intéressées pour compiler toutes les informations. Cela concerne particulièrement les entités plus grandes où bon nombre des fonctions organisationnelles sont davantage réparties.
A. Une page d’accueil expose les informations importantes sur le processus et le produit de l’évaluation.
B. Chaque entité doit transmettre et confirmer un minimum d’informations sur sa démographie.
C. L’évaluation est structurée autour de trois piliers : gouvernance et direction, finance et croissance, et santé organisationnelle. Ces piliers comprennent des principes et normes, ainsi que des indicateurs correspondants. Chaque entité doit se noter sur une échelle de 1 à 3 pour chacun des indicateurs.
D. Les indicateurs pour chaque norme sont classés selon leur caractère « INDISPENSABLE » (éléments de base) ou « UTILE », le cas échéant, avec des affirmations et des questions pour lesquelles les entités sont invitées à indiquer le degré de mise en œuvre. Pour rappel, la notation de 1 à 3 est expliquée sous chacune des questions.
Voici à quoi correspond la notation :
E. À la fin du questionnaire, nous sollicitons vos commentaires sur les normes et l’évaluation mises à jour pour savoir quoi garder et quoi perfectionner. Vos retours sur votre expérience nous aideront vraiment à apporter des améliorations.
⦁ Le SI travaillera avec Agenda Consulting (l’entreprise qui gère l’évaluation) pour adresser des rapports au niveau individuel, régional et mondial. Tous les résultats des entités, y compris du SI, seront exposés dans le rapport mondial. Les données seront présentées par région, à l’échelle mondiale, et selon le type de financement et la taille de l’entité. Les informations contextuelles seront compilées afin d’identifier où sont les principales lacunes et où les entités s’en sortent bien. Ces sujets seront évoqués lors de l’Assemblée mondiale et des Forums régionaux en 2024. Si nous enregistrons de mauvais résultats dans des domaines clés de conformité, nous devons en discuter ouvertement et agir. C’est pourquoi les données communiquées contribueront à une prise de décision éclairée.
⦁ Des réunions de retour seront organisées avec les entités afin d’évoquer leurs résultats soit avec l’interlocuteur·trice du SI, soit lors de réunions régionales à distance pour aider à l’élaboration de recommandations de suivi et de plans d’action.
⦁ Le programme chargé du renforcement du mouvement prévoit d’utiliser ces résultats comme base pour mettre au point plus d’ateliers d’approfondissement en 2024 sur les principaux domaines identifiés dans les normes de base qui serviront à des formations, et à aller plus loin dans l’évaluation et échanger des connaissances avec les pairs. Cela permettra de renforcer les capacités mais aussi de discuter de la manière de combler les lacunes et d’échanger les pratiques.
⦁ Un module en ligne d’intégration et de formation sera aussi mis sur pied en 2024 pour aider les nouveaux et nouvelles membres de l’exécutif et directeurs·trices à se familiariser avec les normes de base.
⦁ L’auto-évaluation pour 2025 sera modifiée en fonction des retours sur celle de 2023.
⦁ Date limite d’envoi : 31 DÉCEMBRE 2023
Nous vous suggérons d’organiser des ateliers participatifs ou des réunions sur chaque domaine de normes à l’intention des membres du bureau exécutif et du personnel concerné afin d’examiner la situation et de déterminer ensemble où en est l’entité quant à chacune des normes, les domaines où l’entité a tiré le plus de leçons et ceux qui nécessitent plus d’attention à l’avenir. Les questions ouvertes sont destinées à faciliter la discussion.
Votre réflexion peut prendre de nombreuses formes et il n’est pas nécessaire de traiter les questions sur les trois domaines en même temps. Vous pouvez y répondre de façon continue au cours des prochains mois, auquel cas veillez bien à sauvegarder les informations au fur et à mesure. Plusieurs méthodes peuvent faciliter les échanges en groupes, lors d’une réunion de l’exécutif ou de la direction.
Voici quelques exemples :
⦁ Au vu des questions de l’évaluation, qu’est-ce qui doit continuer, être amélioré ou cesser ?
⦁ Au vu des questions de l’évaluation, qu’est-ce que cela signifie pour nous, que faisons-nous maintenant et à l’avenir ?
⦁ Si nous pouvions consacrer seulement 10 % de notre temps à ces normes, quels seraient les domaines à gérer en priorité et pourquoi ?
Exemples de choses à faire et à ne pas faire !